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Le rebond d’une bulle atypique

Occupant une place à part dans l’univers des eaux de source, les flacons d’Hydroxydase se cherchent un second souffle.

Elle aurait pu rester cachée des millénaires encore, à plus de cent mètres de profondeur. Elle aurait pu ne jamais jaillir dans ce champ situé en bordure du bassin minier, entre la Couze d’Ardes et la rivière Allier… Si, au début du siècle dernier, des géologues en quête de charbon ne l’avaient dénichée lors d’un forage.

Discrète, l’eau minérale Hydroxydase, captée sur la commune du Breuil-sur-Couze, l’est encore aujourd’hui. Son très faible débit, environ 4,5 litres par minute, et son procédé d’embouteillage spécifique, à l’abri de l’air, lui interdisent toute exploitation de grande ampleur.

Flacon et valisette

Très riche en calcium et magnésium, l’Hydroxydase est vendue sous forme de petits flacons doses en verre au design un peu retro, dans des valisettes de vingt unités. On la trouve en pharmacie, parapharmacie ou dans les magasins de diététique.

Pas de quoi inquiéter les stars auvergnates des eaux minérales qui trônent en bonne place dans les rayons des grandes surfaces. Et pourtant, Olivier Mandon, directeur général adjoint de Cosmediet, qui a repris le gisement l’an dernier, estime que cette source pas comme les autres n’a pas dit sa dernière bulle.

« J’ai eu un véritable coup de foudre pour cette eau », raconte-t-il. « Elle a quelque chose de complètement différent par son nom, ses qualités, son embouteillage… Les oligo-éléments présents à cent mètres de profondeur sont directement mis en bouteille. On récupère tout. C’est un produit qui vous donne une pêche pas possible ! »

Mais comment faire redécoller les ventes, passées de 400.000 valisettes en 2004 à 70.000 en 2013, et sortir le produit du marché de niche où il est confiné ? L’objectif d’Olivier Mandon : élargir la gamme, relooker le produit et lui trouver de nouveaux débouchés.

Désormais, l’eau de la petite Limagne, réputée pour ses vertus digestives, se déguste aussi dans certains restaurants, à la fin du repas. « Café ou Hydroxydase ? », telle est la question qu’Olivier Mandon rêve de voir poser par tous les serveurs.

Depuis décembre, ses sels minéraux se mêlent également aux huiles essentielles de citron. Olivier Mandon vise aussi l’export, notamment l’Espagne, la Belgique, l’Angleterre et l’Asie, imagine des sprays pour le visage… Un peu plus d’un siècle après sa découverte, l’espoir d’un nouveau jaillissement…

Ecrit par Olivier CHORUSZKO pour lamontagne.fr
Publié le 15 février 2015 à 06h00