Votre panier est vide.

L’eau « la plus minéralisée du monde » revient en bouteille depuis le Puy-de-Dôme

Découverte en 1902 au Breuil-sur-Couze (Puy-de-Dôme), l’eau minérale Hydroxydase est à nouveau exploitée au pied des volcans d’Auvergne.

Dans le petit bourg du Breuil-sur-Couze (Puy-de-Dôme), niché au cœur des volcans d’Auvergne, on n’entendait plus le léger cliquetis des flacons en verre dans la petite usine d’embouteillage. Mais, depuis quelques jours, la machine est relancée. La source Marie-Christine s’apprête à livrer à nouveau son or liquide, répondant au nom étrange d’Hydroxydase. Le début d’un nouveau chapitre pour cette eau minérale à la fois naturelle et naturellement gazeuse à la composition exceptionnelle, qu’elle doit à ses origines volcaniques. « C’est l’eau la plus minéralisée au monde. Elle a accompagné des générations, et on ne pouvait pas laisser disparaître cette particularité locale », sourit Julien Bonnefoi, le nouveau propriétaire de la source.

Découverte fortuitement en 1902 lors d’un forage minier dans la commune, la miraculeuse source Marie-Christine est captée à 110 m de profondeur, à une température constante de 13,9 °C. Trois ans plus tard, un jeune pharmacien, Louis Tixier, consacra sa thèse à cette eau mystérieuse. Il lui donna un nom – Hydroxydase – et mit au point un procédé d’embouteillage révolutionnaire : le flacon-dose hermétique en verre, encore utilisé aujourd’hui pour préserver les propriétés naturelles de l’eau, sans contact avec l’air.

« Bonne pour les muscles, contre le stress et la fatigue »

Le secret de cette source ? Une minéralité hors norme : plus de 9 000 mg/L de sels minéraux et d’oligo-éléments, une richesse en magnésium, potassium, calcium et surtout en lithium (9 mg/L), rarement égalée. « C’est une composition unique qui en fait, encore aujourd’hui, une eau thérapeutique naturelle, capable d’apaiser le stress, de combattre la fatigue et de favoriser la récupération musculaire », assure le président d’Hydroxydase.

En août 2024, avec ses deux associés, Julien Bonnefoi décide de racheter la source au groupe belge Cosmédiet-Biotechnie, qui l’exploitait depuis vingt ans. « Cette eau appartient au patrimoine de l’Auvergne. Il nous tenait à cœur réimplanter toute l’activité de l’entreprise dans son berceau d’origine. »

Après plusieurs mois d’investissements dans une ligne d’embouteillage modernisée et un rebranding complet, la production vient de redémarrer, à quelques mètres seulement du captage historique. Les objectifs sont ambitieux : passer de 30 000 à 50 000 coffrets par an – soit 750 000 flacons de 22,5 cl dès la première année. Un volume modeste, mais cohérent avec le débit très limité de la source, à peine 4 litres par minute.

« C’est une eau rare, poursuit Julien Bonnefoi. On ne peut pas en produire des millions de litres. Et c’est ce qui fait sa valeur. » Pensée comme une cure de bien-être naturelle, Hydroxydase ne sera disponible qu’en pharmacie, en magasins bio ou sur Internet. « On ne vise pas la grande distribution », précise l’équipe qui rêve de développer la marque en France, puis à l’international, auprès d’un public en quête de produits naturels et authentiques. Julien Bonnefoi a une ambition : « Nous voulons que cette eau d’Auvergne redevienne une référence mondiale ».

Ecrit par Geneviève Colonna d’Istria pour leparisien.fr
Publié le 20 novembre 2025 à 15h13